Comment conserver les plantes sauvages comestibles après la cueillette ?

Après une belle cueillette de végétaux en pleine forêt, que faire de la récolte ? Nous vous proposons de découvrir les différentes techniques afin de conserver les plantes sauvages. Fleurs, racines, fruits ou autres merveilles de la nature, nous vous exposons les incontournables méthodes de préservation. Grâce à celles-ci, vous prendrez plaisir à déguster vos mets quelques jours, voire plusieurs mois, après votre collecte.

Méthodes pour déshydrater les cueillettes sauvages

Le séchage est une façon économique et très simple de préserver vos plantes. Toutes les méthodes suivantes nécessitent une déshydratation dans un endroit sec, aéré et à l’abri de la lumière.

Séchage à plat

Déposez un tissu ou un papier absorbant sur une surface plate et aérée. (Ex. : cagette.) Les fleurs et les feuilles mettront environ 1 semaine à sécher. Comptez presque 1 mois pour les sommités fleuries, les plantes entières et les racines.

Séchage en bouquet

Cette méthode est adaptée aux végétaux entiers ou à grandes feuilles.

1. Regroupez quelques brins par bouquet.
2. Entourez-les soigneusement avec un fil.
3. Pendez les têtes en bas.

Lorsque la tige se casse facilement et que l’ensemble s’effrite sans effort entre vos doigts : la plante est sèche !

Séchage en claie

Une claie est une moustiquaire agrafée à un cadre en bois. Des pieds peuvent être ajoutés à celui-ci pour les empiler à l’intérieur d’une commode par exemple. 

Le concept permet d’ouvrir les tiroirs la nuit afin d’évacuer l’humidité, et les fermer la journée, pour éviter l’exposition à la lumière.

Les claies se disposent également dans une colonne de séchage.

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Conservation après séchage

Une fois bien déshydratées, conservez vos plantes sauvages le plus entières possible dans un contenant hermétique et opaque durant environ 1 an. Passé ce délai, les principes actifs et les parfums diminuent. Les nutriments s’abîment également au-dessus de 42 °C et sont perdus à 100 °C.

Si une partie a noirci, cela indique que le séchage a été trop long ou l’environnement trop humide. Ainsi, il est préférable de la jeter au compost.

Techniques pour conserver les plantes sauvages fraîches

Après votre cueillette, il est possible de la préserver en la plaçant au frigo ou au congélateur. Comment s’y prendre ? Voici nos conseils.

Placer les plantes au réfrigérateur

Les étapes suivantes vous permettent de maintenir des feuilles sauvages fraîches :

1. Rincez-les.
2. Mettez les végétaux encore humides sur un linge.
3. Enroulez le tout, sans les écraser.
4. Disposez l’ensemble dans un sac en plastique.
5. Déposez-le en bas du frigo, avec les fruits légumiers.

Concernant les fleurs, placez-les simplement à l’intérieur d’une boîte, posée dans le bac à légumes au réfrigérateur.

Avec cette méthode votre cueillette reste vive durant 4 à 5 jours. Certaines saveurs sont plus intenses en bouche après un petit séjour au frais. 

Conserver les végétaux au congélateur

La conservation à température négative est aussi un bon choix afin de préserver vos végétaux. Les fruits et les racines peuvent être réfrigérés, mais cette méthode est surtout pratique pour les herbes aromatiques.

Une fois nettoyées et hachées finement, elles s’utilisent au fur et à mesure de vos besoins en cuisine. Congélation en pot, en sac ou dans des bacs à glaçons : pour chacune des options, veillez à noter la date de l’opération.

Botanix vous donne des conseils afin d’adapter cette technique de conservation à chaque plante.

Autres procédés afin de préserver la récolte de la flore sauvage

Les plantes sauvages se conservent également grâce au sucre, au sel, à l’huile, au vinaigre et à l’alcool. Faisons un petit tour d’horizon sur ces différentes méthodes.

Les gelées, confitures et sirops pour la gourmandise

En gelée ou en confiture, voici de belles façons de déguster votre cueillette sur un morceau de pain. Par exemple, faites infuser des pétales d’aspérules dans de l’eau. Récoltez celles-ci en les agrémentant de sucre, de citron et de l’agar-agar, en vue de gélifier le tout.

Si vous préférez les siroter :

• Plongez les plantes dans 1 l d’eau bouillante.
• Laissez macérer une demi-journée hors du feu. 
• Après avoir filtré, ajoutez 1 kg de sucre.
• Faites cuire l’ensemble durant 40 minutes.
• Transvaser votre sirop dans un récipient hermétique. 

Conservez-le 1 à 3 mois au frigo et 1 an au congélateur.

La lactofermentation pour ses bienfaits

La fermentation lactique développe de bonnes bactéries grâce à la présence de sel et l’absence d’air. Elle augmente notamment la quantité des vitamines B et C constituant les plantes.

Pour cela, placez les feuilles ou les fruits dans un récipient hermétique rempli d’eau, accompagné de sel. La lactofermentation dure environ 3 semaines à une température ambiante. Filtrez le contenu et mettez vos aliments en bocaux. Ils se conserveront pendant plusieurs années.

La conservation dans l’huile pour les bons petits plats

Le corps gras maintient et développe les saveurs. Cela est parfait pour faire un bon pesto par exemple.

1. Choisissez les végétaux à votre guise.
2. Accompagnez-les des condiments souhaités.
3. Ajoutez l’huile.
4. Mettez le tout en pot.

Une fois le récipient bien fermé, la préparation se garde durant 1 an.

La macération dans le vinaigre pour des amuse-bouches

Voici une façon de préserver vos boutons floraux par exemple. Plongez simplement ces derniers dans du vinaigre et les grignoter à votre convenance. 

Vous l’aurez compris pour conserver les plantes sauvages, les méthodes et les recettes sont multiples. Ainsi, vous pourrez profiter de votre récolte en dégustant vos feuilles et fleurs séchées, fraîches ou sous d’autres formes novatrices. Il ne vous reste plus qu’à aller en nature pour remplir votre garde-manger.