Les 7 plantes sauvages comestibles faciles à trouver en milieu urbain

Les recettes des grands-mères en sont pleines. Les feuilles d’orties, les bourgeons de hêtre… tant de plantes que nous ne consommons plus malgré leurs bienfaits sur notre santé. Pleines de vitamines et de minéraux, certaines plantes sauvages comestibles méritent d’être reconnues. Mais saviez-vous que l’on pouvait aussi en trouver en milieu urbain ? Pourquoi et comment ? Nous vous faisons la liste des 7 plantes comestibles que vous pouvez trouver proche de chez vous.  

Pourquoi s’intéresser à ces plantes dont personne ne veut ?

Que ce soit dû à l’industrialisation ou à la perte de connaissance, une majorité de plantes sauvages comestibles ont disparu de nos menus. Pourtant nous pouvons observer une prise de conscience autour de l’alimentation avec le souhait de revenir à une consommation plus respectueuse et réfléchie. 

Lorsque l’on commence à s’intéresser aux plantes, on peut vite être étonné de nombreuses utilités à les introduire dans nos assiettes : 

• Économique : parce que c’est toujours agréable de manger de bonnes choses gratuitement ! 
• Nutritionnel : ne négligez pas les nutriments que peuvent vous apporter ces nouveaux aliments. 
• Gustatif : en incorporant celles-ci à vos repas, vous découvrirez des saveurs qui agrémenteront à merveille vos plats. 
• Médicinal : c’est un plus dont il faut parler, beaucoup de plantes ont des bienfaits sur notre organisme. Toux, irritation, transit, vous avez l’embarras du choix. 

Quelles sont les 7 plantes sauvages comestibles les plus faciles à trouver en pleine ville ?

Comme tout ce que nous mettons dans notre assiette, nous vous rappelons de bien laver votre cueillette une fois de retour chez vous. De la même manière que pour les champignons, il existe des plantes indigestes, voire toxiques pour l’homme. Il faut donc bien se renseigner avant de partir à la cueillette. C’est pourquoi nous vous avons préparé cette liste des 7 plantes que vous trouverez facilement en milieu urbain. 

Le coquelicot

Tout se mange dans cette plante à la robe flamboyante. 

Les feuilles peuvent être utilisées en salade, les boutons floraux revenus à la poêle dans un peu d’huile sont extra (à cueillir lorsqu’ils sont bien fermés et encore verts). 

Les pétales se collectent (tout en laissant la plante vivre) avec douceur pour être ensuite transformés en sirop ou ajoutés sur des desserts. 

De même que ces graines qui, une fois récoltées, s’utilisent comme des graines de pavot (dans le pain, les pâtes à tarte, les gâteaux, etc.). 

Intérêt médicinal : 

Si les graines ressemblent au pavot, c’est qu’elles sont de la même famille ! Mais rassurez-vous, le coquelicot à une action bien plus subtile que son cousin. Elle possède des propriétés apaisantes qui, ajoutées à un breuvage, vous aideront à dormir ou à calmer votre gorge irritée. 

💡Notre conseil : faites des provisions en séchant les pétales pour en avoir toute l’année. 

Le plantain lancéolé

Reconnaissable à ces feuilles longues et pointues, le plantain lancéolé se trouve partout. Sa tige est élancée et se termine par des épis floraux allongés. 

Loin d’être toxique, cette plante est très appréciée pour la saveur de ses jeunes feuilles que l’on peut concocter en salade, en soupe et même en pesto ! Celles-ci peuvent également être émincées et saupoudrées sur vos omelettes et autres préparations pour profiter de tous leurs bienfaits. 

Une fois revenus à la poêle, ses épis (avant floraison) nous surprennent avec un goût rappelant celui du champignon. 

Intérêt médicinal : 

Le plantain lancéolé est une vraie merveille en matière de médecine douce. On lui loue plusieurs vertus très intéressantes : 

• Propriétés expectorantes et adoucissantes pour les maux de gorge ou les rhumes. 
• Apaisante et cicatrisante, elle peut être appliquée sur les brûlures, les piqûres d’insectes ou les éruptions cutanées.
• Anti-inflammatoire, elle peut aider les ballonnements ou les aigreurs d’estomac. 

La mauve 

Facilement reconnaissable, il existe cependant de nombreuses espèces de mauve. Heureusement pour nous, tous les genres de mauves se mangent. Leur saveur douce est d’ailleurs très appréciée en cuisine. 

Les mauves s’identifient par leurs feuilles palmées constituées de nervures rappelant celles de nos mains. Les pétales peuvent être de différentes couleurs (rose, blanc ou violet), mais comportent généralement des stries plus foncées. 

Une fois la pollinisation effectuée et les pétales tombés, la mauve forme un fruit rond et aplati appelé « fromageon ».

Comme pour le coquelicot, cette plante est presque entièrement utilisable. Les feuilles se mangent aussi bien crues que cuites et peuvent également se préparer sous forme de coulis avec un peu de crème et des oignons. 

💡Le mucilage contenu dans les feuilles est un épaississant naturel. Rajoutez-en dans vos sauces et vos soupes pour obtenir une jolie consistance ! 

Les fleurs ont un goût neutre. Utilisée comme décoration, elle égaie vos plats au quotidien. 

Enfin, les boutons floraux se consomment lorsqu’ils sont encore verts. Pour les conserver, plongez-les dans de l’huile d’olive. Vous pouvez également les garder dans une marinade avec du vinaigre, de l’ail et des épices. Les « fromageons » se mangent tel quel ou s’incorpore à toutes vos spécialités. 

Intérêt médicinal : 

En plus d’avoir un intérêt en cuisine, le mucilage est ce qui donne à la plante ses vertus adoucissantes. Elles sont utiles pour calmer les sensations de gêne dans la gorge, mais également les irritations du tube digestif.

La mélisse officinale

Très proche de la menthe, cette plante est aussi appelée « mélisse citronnelle » grâce à son odeur citronnée. On l’utilise sous forme d’herbe aromatique sous sa forme crue sur des salades de fruits par exemple, mais elle se marie également très bien en cuisson avec du poisson. 

Tout comme la menthe, on peut macérer la mélisse dans de l’eau pétillante ou en infusion pour profiter de sa saveur citronnée agréable. Facile à préparer, celle-ci se transforme en sirop, en vin et même en liqueur comme la Bénédictine. De quoi étonner vos invités ! 

Intérêt médicinal : 

La mélisse est autant appréciée pour ses différentes vertus médicinales que pour son goût frais. En effet, cette plante possède des propriétés antispasmodique, carminative ou encore sédative. Elle est utilisée pour calmer les nausées et les migraines, aider à la digestion, mais est également bénéfique pour atténuer certains effets secondaires de la ménopause. 

⚠️ Attention : l’eau de mélisse peut devenir toxique à forte dose.

Le pissenlit officinal

Le pissenlit est souvent attribué aux herbes indésirables et envahissantes. Et pour cause, il est capable de pousser à peu près partout et est facilement reconnaissable par la forme spécifique de ses feuilles (qu’il lui vaut le surnom de « dent-de-lion ») et par ses fleurs jaunes aux multiples pétales. 

Malgré sa faible réputation, il regorge de vitamines et de minéraux très intéressants pour l’organisme. De plus, les antioxydants qu’il contient en font un excellent complément pour notre alimentation.  

Tout est bon dans le pissenlit : des racines jusqu’aux fleurs, vous pouvez tout cuisiner pour profiter au maximum de ses bienfaits. 

⚠️ Plusieurs précautions sont à prévoir avant de cueillir des pissenlits : 

• Pour les personnes allergiques aux marguerites ou aux asters, demandez conseil à votre médecin avant de consommer cette plante. 

• Assurez-vous de ne pas confondre le pissenlit avec d’autres plantes potentiellement toxiques. Si vous n’êtes pas sûr, faites-vous accompagner par un connaisseur. 

• Il peut avoir des interactions avec certains médicaments comme les anticoagulants, les diurétiques ou encore les traitements pour le diabète. Demander l’avis d’un médecin. 

Préférez le printemps et l’automne pour cueillir vos pissenlits. Les feuilles seront moins amères et plus tendres à cette période. Salade, soupe, omelette ou encore en tisane avec ses racines, le pissenlit peut s’intégrer à tous vos plats sous ses différentes formes. 

Intérêt médicinal : 

Le pissenlit est un puits incroyable de bienfaits pour le corps humain. Outre ses antioxydants et les nutriments qu’il contient, c’est un véritable allié de la médecine douce. 

Diurétique et détoxifiant, il aide à la digestion, peut contribuer à la régulation de votre glycémie et joue également un rôle sur notre peau en réduisant les rougeurs et les signes de vieillissement. 

L’ortie

La présence des orties dans nos assiettes s’est doucement démocratisée avec la fameuse soupe d’ortie. Cependant, savez-vous réellement ce que cette plante peut vous apporter ? 

Source de vitamines (A, B, C, K) et de minéraux (fer, calcium, magnésium, silicium), l’ortie contient également des acides aminés, des protéines ainsi que des flavonoïdes et des caroténoïdes. 

Pour ne pas se tromper, observez ses feuilles. Elles doivent être légèrement ovales à la base pour se terminer en pointe avec une dentelure reconnaissable sur les bords. Ce sont les petits poils présents sur ces feuilles qui provoquent des démangeaisons. Attention donc lorsque vous vous en approchez. Si vous observez assez, vous pourrez voir les petites fleurs en grappes d’une couleur plus pâle que le reste. 

Pour un goût plus doux, privilégiez les jeunes feuilles sur le haut de la plante. Soupe, quiche, smoothie, risotto, gnocchis… L’ortie s’adapte à tous vos plats. 

💡Sortez cueillir vos orties de préférence le matin, après la rosée. Les feuilles seront fraîches et hydratées, et cela se ressentira dans vos plats !

Intérêt médicinal : 

Avec sa concentration en nutriment, l’ortie est un complément alimentaire à part entière. Outre ses capacités à booster l’organisme, équilibrer notre système urinaire ou encore améliorer la vitalité de la peau et des cheveux, cette plante sauvage que l’on dit invasive présente deux bienfaits étonnants : 

• Elle possède des propriétés antihistaminiques qui aident à soulager les symptômes des allergies saisonnières. 
•  Ses composés anti-inflammatoires diminuent les douleurs de l’arthrite et des rhumatismes.

De quoi pousser mémé dans les orties avec les meilleures intentions ! 

La violette odorante

La violette est une fleur comptant plus de 90 espèces différentes. Ici nous parlerons de la violette odorante, très prisée dans les industries agroalimentaire et cosmétique pour son odeur, sa couleur et son goût. Reconnaître et différencier les espèces de violettes peut être un vrai casse-tête pour tous les débutants. Pas d’inquiétude, car aucune variété n’est toxique.

⚠️ Il est possible de confondre la violette (lorsque celle-ci n’est pas en fleur) avec de la Maïanthème à deux feuilles qui est très toxique. Un conseil : touchez ses feuilles. Si la texture vous fait penser à du plastique, ce n’est pas la violette, n’en cueillez pas. 

Riche en vitamines A et C, la violette peut être transformée en huile essentielle et colorée naturellement grâce à la cyanine (pigment bleu). 

Ses feuilles contiennent du mucilage, et peuvent donc être utilisées comme épaississant pour obtenir des soupes et des sauces onctueuses. Douces et sans amertume, les feuilles se mangent également crues en salade ou dans un pistou. Une fois cuites, elles remplacent les épinards dans des farces des gratins, etc.

Intérêt médicinal : 

Les fleurs et les feuilles de la violette sont utilisées en infusion pour les voies respiratoires (propriétés antitussives et expectorantes). Le mucilage et les saponines qu’elle contient calment les irritations de la peau ainsi que les gerçures. 

L’huile essentielle de violette est connue pour ses vertus antiseptiques. 

Les plantes comestibles sauvages sont souvent mises de côté à cause de leur mauvaise réputation. Seulement, lorsque l’on sait les reconnaître, ces plantes dites nuisibles se transforment en sources de minéraux et sont parfois des matériaux de médecine douce non négligeable. Cette liste n’est qu’un prélude pour diversifier notre alimentation en utilisant ce que la nature nous fournit de plus simple. Alors, durant votre prochaine balade, ouvrez l’œil 😉.

Article rédigé par Chloé David, rédactrice web SEO