6 fleurs jaunes savoureuses pour illuminer vos recettes

Vous cherchez à apporter une touche de couleur et de saveurs dans votre cuisine ? Avez-vous déjà pensé à intégrer des fleurs dans vos recettes ? Elles sont un véritable trésor de la nature offrant à la fois des arômes délicats et des bienfaits pour votre santé. En plus d’éveiller vos papilles, elles procurent une expérience enrichissante, presque méditative, au moment de la cueillette. Que vous soyez curieux d’explorer de nouvelles pratiques culinaires ou simplement passionné par les plantes, celles-ci vous promettent un voyage gustatif original. Partons ensemble à la découverte de 6 fleurs jaunes comestibles plus ou moins sauvages pour apprendre à les connaitre et à les cuisiner. Préparez-vous à réveiller le chef qui sommeille en vous et à jouer de votre créativité ! 

1. La fleur de courgette : un délice doré du potager 

Commençons par la moins sauvage des fleurs jaunes comestibles, la fleur de courgette, qui prospère dans les potagers d’avril à octobre en fonction du climat. Pour cette plante, pas de confusion possible, on l’identifie sans difficulté. La cueillette se fait le matin, quand les fleurs sont ouvertes, nous vous conseillons de récolter principalement des mâles. En effet, les courgettes sont portées par les fleurs femelles, sans elles, pas de fruits dans l’assiette ! C’est assez simple de les différencier : la tige mâle est longue et fine, à l’inverse, la tige femelle est épaisse. Il s’agit en fait d’une courgette miniature qui commence à se développer. Veillez tout de même à laisser quelques fleurs mâles pour assurer la pollinisation (et donc la pousse des cucurbitacées), c’est un jeu d’équilibriste ! 

Les recettes sont nombreuses et vous avez de quoi vous régaler. Avant de les cuisiner, retirez le pistil des mâles pour enlever l’amertume. Vous pouvez les préparer à la provençale en beignet, ou tout simplement crues, en salade (dans ce cas, privilégiez les femelles qui ont un goût plus sucré). Enfin, si vous êtes amateur des saveurs italiennes, vous pouvez vous inspirer de nos voisins en dégustant les fleurs de courgette déposées délicatement sur des pâtes ou une pizza ou farcies à la ricotta ou à la mozzarella. 

2. Le tournesol : une fleur jaune comestible

Pendant l’été, nous avons l’habitude de voir les paysages se parer de jolis tournesols pour la production intensive de leur huile. Mais savez-vous que vous pouvez en cultiver facilement dans votre jardin ? Vous l’avez sans doute remarqué, ses fleurs ressemblent à un soleil, et pour cause : elles suivent sa trajectoire tout au long de la journée. C’est pourquoi il convient de choisir l’endroit le plus chaud et le plus exposé de votre terrain. Ainsi, de juin à août, vous aurez de magnifiques fleurs et à partir de septembre, vous pourrez commencer la récolte des graines quand elles seront sèches.

Pourquoi mettre du tournesol dans son jardin ? Car c’est une plante comestible intéressante dont toutes les parties se mangent : les graines, les pétales et les boutons floraux. Ces derniers se marient à merveille dans un gratin de légumes, ils se dégustent également en vinaigrette, comme des artichauts, cuits à la vapeur. Les pétales, quant à elles, apportent une touche lumineuse et une note miellée aux salades estivales. Enfin, les graines de tournesol, qui sont généralement l’élément le plus consommé de la fleur, offrent une diversité culinaire. Vous pouvez les saupoudrer sur la plupart de vos plats pour y ajouter du croquant, les incorporer dans des muffins ou dans votre pain maison. Il est aussi possible de les griller pour les servir à l’apéritif : une option saine et savoureuse pour grignoter sans culpabiliser ! 

3. Le pissenlit : une fleur zéro gaspi

Votre jardin est envahi de pissenlits ? Bonne nouvelle : vous pouvez les utiliser pour cuisiner de délicieuses et jolies salades ! Comme son nom l’indique « piss-en-lit », il a également des propriétés diurétiques. Si vous êtes sujets aux calculs rénaux, c’est votre meilleur allié ! Ses premières lueurs jaunes pointent le bout de leur nez au printemps, mais saviez-vous qu’il est possible de consommer du pissenlit toute l’année ? En effet, il n’y a pas que les fleurs qui sont comestibles, avec cette plante, tout se mange, rien ne se perd ! 

Commençons par les racines : vous pouvez les faire sécher pour les savourer en tisanes. Ces dernières sont généralement appréciées par les amateurs d’amertume. Concernant les feuilles, elles sont parfaites en salade, poêlées pour accompagner d’autres légumes ou simplement incorporées dans une soupe. Du côté des fleurs, vous pouvez les déguster crues ou séchées dans des salades, en plus d’une note amère, elles apportent une jolie teinte dorée dans l’assiette. Si vous êtes friand de confiture, vous pouvez en faire de la cramaillote, aussi connue sous le nom de « miel de pissenlit » en raison de sa couleur et de sa texture. Enfin, n’oublions pas les boutons floraux que vous pouvez conserver dans le vinaigre pour en faire des « câpres » de pissenlit.  

4. Le lamier jaune : une plante sauvage goût champignon

Le lamier jaune est également appelé ortie jaune du fait de leur ressemblance, mais comment les différencier ? Leurs feuilles sont similaires, néanmoins si l’on regarde de plus près, celles du lamier sont plus velues et surtout, elles ne sont pas urticantes. De plus cette plante produit de magnifiques fleurs jaunes dorées (avec un peu d’imagination, vous pouvez les comparer à une bouche qui tire la langue). Cette herbacée sauvage aime l’humidité et l’ombre, elle prospère donc dans les sous-bois et les forêts. La cueillette se fait pendant la période de floraison qui s’étale d’avril à juin. On récolte généralement les jeunes feuilles qui sont tendres et les fleurs qui ont une saveur sucrée. 

Toute la plante est comestible, mais les attraits gustatifs du lamier jaune se concentrent principalement dans ses feuilles et ses fleurs. Elles ont une odeur très marquée et leur parfum, aux notes boisées, rappelle celui des champignons. Pour cette raison, il est préférable de ne pas s’initier à la dégustation d’espèces sauvages avec le lamier jaune qui pourrait en rebuter plus d’un. Néanmoins, il se marie à merveille avec des aliments plus doux, pour agrémenter des salades par exemple. Les feuilles sont également délicieuses cuites dans une quiche, une poêlée de légumes ou dans une soupe. 

5. La primevère officinale : coucou du printemps

La primevère officinale, appelée « fleur de coucou » est une des premières plantes sauvages à nous offrir de jolies lueurs jaunes à l’arrivée du printemps. Primula veris, son nom latin, y fait d’ailleurs référence : primula = toute première ; veris = printemps. Elle est principalement connue pour ses propriétés médicinales, Sainte-Hildegarde la recommandait déjà au XIIe siècle en cas de mélancolie. Mais cette plante est aussi comestible et il est tout à fait possible de l’intégrer dans des recettes du quotidien. En revanche, prenez vos précautions : certaines espèces de primevères, notamment celles utilisées pour la décoration des jardins, peuvent être vénéneuses et provoquer des réactions allergiques. 

Les feuilles comme les fleurs se mangent et il y a énormément de façons de déguster le coucou. Les feuilles crues offrent une saveur épicée, avec des nuances de clou de girofle et d’anis. Il est préférable de ne pas les consommer seules, mais elles feront un très bon aromate. Vous pouvez également les apprécier cuites, en les mélangeant à d’autres légumes, elles seront parfaites pour cuisiner des veloutés. Les fleurs quant à elles ont un parfum très fin, on y retrouve un goût de miel et de bergamote. Vous pouvez les incorporer crues dans vos salades ou les laisser infuser dans du lait pour faire de délicieux desserts à base de crème. Toutefois, sachez que vous aurez besoin d’une grande quantité de fleurs pour que leur saveur imprègne la préparation. Assurez-vous donc que les primevères soient abondantes près de chez vous.

6. Le fenouil sauvage : une note anisée pour sublimer vos recettes

Nous avons l’habitude de manger le bulbe des fenouils cultivés. Pour le fenouil sauvage, à l’inverse, c’est toute la partie hors sol qui se consomme : les feuilles, les jeunes tiges, les fleurs et les graines. Cette plante appartient à la famille des apiacées ombrelles dont certaines d’entre elles sont toxiques, comme la berce du Caucase. Pas d’inquiétude, le fenouil sauvage se reconnait facilement grâce à sa couleur jaune et son odeur anisée, vous ne pouvez pas vous tromper. 

Ses feuilles hachées font d’excellents aromates pour les légumes, le poisson ou encore les sauces. Pour les amateurs d’anis, elles peuvent être consommées entières, dans des salades par exemple. Avant l’éclosion des fleurs, les tiges sont souples et tendres, elles font d’excellents bâtonnets de légumes anisés avec une note légèrement sucrée. Les fleurs, quant à elles, rehaussent le goût des plats et apportent une jolie couleur dans l’assiette. Si votre récolte est abondante, pensez à faire sécher les fleurs et les graines. Vous pourrez les utiliser comme aromates pendant plusieurs mois, car elles conservent parfaitement leurs saveurs.

Avec ces 6 fleurs jaunes comestibles, vous voilà prêt à surprendre vos convives avec des recettes aussi belles que délicieuses ! Mais avant de passer à table, pour les apprentis cueilleurs, il est important de rappeler que la bonne identification des plantes est primordiale pour votre sécurité. Prenez le temps de vous renseigner en détail sur leur aspect visuel, leur texture et leur odeur. Soyez également vigilants sur les lieux de récolte : les prés où il y a eu des vaches ou des moutons à brouter sont à éviter. En effet, les plantes pourraient être contaminées par le parasite de la douve du foie. Une fois ces précautions adoptées, partez explorer la nature, elle est généreuse, alors ne vous privez pas ! 

Sources :

https://plantes-sauvages-comestibles.com/
https://www.youtube.com/@LeChemindelaNature-LaChaine